Citation de Pablo Neruda

dimanche 14 mars 2010

Jean Ferrat est mort

Grand nom de la chanson française, reconnaissable à sa voix chaude, il était l'interprète entre autres de "Nuit et brouillard" (1963), "La Montagne" (1964), "Aimer à perdre la raison" (1971) ou encore "La femme est l'avenir de l'homme" (1975).
Claude Lemesle, président de la Sacem, a confié à l'Associated Press que Jean Ferrat "était l'une des incarnations majeures de la chanson française de la deuxième partie du XXe siècle". Pour lui, "il était aussi l'un des mélodistes les plus accomplis de sa génération, qui a mis en musique parmi les plus beaux textes de la langue française, dont ceux d'Aragon, qui fut enchanté du résultat".
Ce compagnon de route du PCF, souvent censuré dans la France du général de Gaulle comme par exemple "Potemkine", interdit à la télévision pendant l'élection présidentielle de 1965, chante "Ma France", en citant Picasso, Eluard, Hugo, et "cet air de liberté au-delà des frontières". De Cuba où il part chanter en juin 1967, le chanteur moustachu ramènera des chansons "Cuba Si", "A Santiago" ou "Les guerilleros".
Fou de poésie, ce révolté tranquille s'est surtout imposé avec des chansons d'amour, comme "Aimer à perdre la raison", avec l'exaltation du quotidien ou de la montagne ardéchoise, comme "La Montagne", qui décrit l'exode rural, et son inoubliable refrain: "Pourtant que la montagne est belle/Comment peut-on s'imaginer/En voyant un vol d'hirondelles/Que l'automne vient d'arriver?".
Autant de chansons entrées depuis au patrimoine de la chanson française. Dans les années 70, le chanteur populaire était parti s'installer en Ardèche, à Antraigues-sur-Volane. En 2003, après sept années de silence, Ferrat avait effectué son retour avec un album enregistré en public, remerciant à l'occasion son public "extraordinaire" tout en dénonçant la situation "dramatique" du métier de chanteur. AP

mardi 9 mars 2010

Printemps des poètes. Sur les traces de Pablo Neruda

À Plestin, les bibliothécaires s'attachent à démontrer le contraire. Chez les anciens, les souvenirs de Victor Hugo, Verlaine et Apollinaire restent profondément gravés. De leur côté, les plus jeunes ne demandent qu'à les lire, pour sauvegarder leur capacité de rêve, en des temps imprégnés de matérialisme.
Au cinéma et à la médiathèque
Lundi 8 mars au cinéma Le Douron, à 19h, résultat du concours de poésie et remise des prix en présence du jury. Ensuite, les poèmes seront affichés chez les commerçants ainsi qu'à la médiathèque. À 20h30, projection du film «Il Postino», réalisé en 1994 par Michael Radford avec, notamment, Philippe Noiret. «Histoire fictive de l'amitié entre le poète chilien Pablo Neruda et le facteur de la petite île de Méditerranée où il s'est exilé et à qui il fait découvrir la poésie». À la médiathèque, du 10 au 20mars, projections du film «Le sixième jour» d'après le roman d'Andrée Chédid. On découvre Saddika (interprétée par Dalida), qui habite Le Caire, confrontée à une épidémie de choléra, avec son mari paralysé et son petit-fils. Celui-ci ramène un jour Okka, un homme qui permettra à Saddika de se révéler, alors que son petit-fils est, lui aussi, atteint du choléra... Projections mercredi 10 mars à 14h et 16h, samedi 13mars à 14h; mercredi 17 mars à 14h et 16h et samedi 20mars à 14h.

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

Pablo Neruda en musique
Le samedi 13 mars à 20h, le groupe Gorrion interprétera des textes de Pablo Neruda mis en musique. Le groupe se compose du guitariste Gildas Beauvir, de la chanteuse Véronique Futtersack et des musiciens, Grégoire Jandin à l'accordéon et Daniel Quéméner à la contrebasse.
Pratique Animations gratuites et ouvertes à tous. Renseignements à Ti an Holl au 02.96.35.06.28, ou à la médiathèque au 02.96.35.60.42.

vendredi 5 mars 2010

Olegario Sepúlveda (Zapatero, Talcahuano)



Olegario Sepúlveda me llamo.
Soy zapatero, estoy
cojo desde el gran terremoto.
Sobre el conventillo un pedazo de cerro
y el mundo sobre mi pierna.
Allí grité dos días,
pero la boca se me llenó de tierra,
grité más suavemente
hasta que me dormí para morir.
Fue un gran silencio el terremoto,
el terror en los cerros,
las lavanderas lloraban,
una montaña de polvo
enterró las palabras.
Aquí me ve con esta suela
frente al mar, lo único limpio,
las olas no debieran
llegar azules a mi puerta.
Talcahuano, tus gradas sucias,
tus corredores de pobreza,
en las colinas agua podrida,
madera rota, cuevas negras
donde el chileno mata y muere.
(Oh! dolores del filo abierto
de la miseria, lepra del mundo,
arrabal de muertos, gangrena
acusadora y venenosa!
Habéis llegado del sombrío
Pacífico, de noche, al puerto?
Habéis tocado entre las pústulas
la mano del niño, la rosa
salpicada de sal y orina?
Habéis levantado los ojos
por los escalones torcidos?
Habéis visto la limosnera
como un alambre en la basura
temblar, levantar las rodillas
y mirar desde el fondo donde
ya no quedan lágrimas ni odio?)
Soy zapatero en Talcahuano.
Sepúlveda, frente al dique grande.
Cuando quiera, señor, los pobres
nunca cerramos la puerta.

jeudi 4 mars 2010

Terremoto

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
GRIETAS EN LA CALLE PRAT PRODUCIDAS POR EL POR TERREMOTO DE MAYO DE 1960 EN ANCUD, REGIÓN DE LOS LAGOS, DESDE LA ESQUINA DE BLANCO ENCALADA HACIA EL PUERTO. FOTO JOSÉ ENRIQUE CARO BAHAMONDE EN DIBAM. 



Desperté cuando la tierra de los sueños faltó
bajo mi cama.

Una columna ciega de ceniza se tambaleaba en medio
de la noche,
yo te pregunto: he muerto?

Dame la mano en esta ruptura del planeta
mientras la cicatriz del cielo morado se hace estrella.
Ay!, pero recuerdo, dónde están?, dónde están?
Por qué hierve la tierra llenándose de muerte?
Oh máscaras bajo las viviendas arrolladas, sonrisas
que no alcanzaron el espanto, seres despedazados
bajo las vigas, cubiertos por la noche.

Y hoy amaneces, oh día azul, vestido
para un baile, con tu cola de oro
sobre el mar apagado de los escombros, ígneo,
buscando el rostro perdido de los insepultos.